Episode de l’émission ‘Tareek Al-Hedaya’ : La Voie de la Guidance
Episode spécial à l’occasion de l’anniversaire de naissance du Messager (que la paix et la grâce d’Allah lui soient accordées)
Par Dr. Mohamed Hedaya
Invités de l’épisode : Dr. Mohamed Hedaya, Cheikh ‘Abdillah as-Sa‘dy, Cheikh Amr Atiyah
Allah exalté soit-Il dit : « 45. O Prophète! Nous t’avons envoyé [pour être] témoin, annonciateur, avertisseur, 46. Appelant (les gens) à Allah, par Sa permission; et comme une lampe éclairante. » (Al-Ahzâb ; les coalisés). Le mieux qu’on puisse citer à l’ouverture de cette émission spéciale est des versets éloquents du saint Coran psalmodiés par Cheikh Amr Atiyyah « Certes, Allah et Ses Anges prient sur le Prophète ; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez [lui] vos salutations (56)» (Al-Ahzâb ; les coalisés) « C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la religion de vérité [l’Islam] pour la faire triompher sur toute autre religion. Allah suffit comme témoin (28) Muhammad est le Messager d’Allah. Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mécréants, miséricordieux entre eux. Tu les vois inclinés, prosternés, recherchant d’Allah grâce et agrément. Leurs visages sont marqués par la trace laissée par la prosternation. Telle est leur image dans la Thora. Et l’image que l’on donne d’eux dans l’Evangile est celle d’une semence qui sort sa pousse, puis se raffermit, s’épaissit, et ensuite se dresse sur sa tige, à l’émerveillement des semeurs. [Allah] par eux [les croyants] remplit de dépit les mécréants. Allah promet à ceux d’entre eux qui croient et font de bonnes œuvres, un pardon et une énorme récompense (29) » (Al-Fath ‘la Victoire Eclatante).
Au début de cet épisode, le présentateur rappelle à propos de cette occasion bénie, qui est celle de la naissance et du décès du prophète (BP sur lui), quatre aspects essentiels concernant la personnalité du prophète à savoir; le fait qu’il fut orphelin et illettré, qu’il soit connu pour sa loyauté et sa sincérité, qu’il ait travaillé dans le commerce et qu’il ait été berger. Quelle est donc la sagesse divine contenue dans ses faits ? Mais avant cela, pouvons-nous expliquer aux téléspectateurs s’il est permis de célébrer l’anniversaire du prophète (BP sur lui) ? Et s’il l’est, comment le fêter ?
Au nom d’Allah, et que la grâce et la paix soit sur Son messager, je voudrais commencer par féliciter la “Umma” (la communauté musulmane dans son entier) en cette belle occasion qui est la naissance du prophète (BP sur lui) et je prie Allah (exalté soit-Il) de consolider la “Umma” en l’occasion de l’anniversaire de la mort de son prophète car beaucoup de gens ignorent que le jour de sa naissance est également celui de sa mort. Et la question est de savoir s’il est permis de célébrer l’anniversaire du prophète. Cette question comporte plusieurs aspects et nous ignorons si elle a été posée du vivant du prophète (BP sur lui) et ses compagnons quelle aurait été la réponse, car il est du ressort de chacun de nous de faire en sorte d’être conforme dans tout ce qu’il fait à la tradition du prophète (sunna) ou du moins à celle de ses compagnons (que Dieu soit satisfait d’eux.)
Le prophète (BP sur lui) célébrait-il son anniversaire ? La réponse est qu’il le faisait hebdomadairement et non pas annuellement, et ce conformément au hadith quand on avait demandé au prophète pourquoi jeûnait-il le lundi et qu’il avait répondu :”c’est le jour de ma naissance”. Si telle était la célébration du prophète, c’est donc une célébration hebdomadaire et non pas annuelle. Et la célébration prend forme de remerciement pour Allah, et si le musulman jeûnait le lundi c’est seulement pour suivre l’exemple du prophète (BP sur lui). Le jour où notre prophète jeûnait est le jour de naissance de celui à propos duquel Allah dit :”et nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers“. Il faut donc apprendre que célébrer l’anniversaire de Mohammad (BP sur lui) n’est pas un festin ou une cérémonie et non moins une commémoration. Car si nous confinions notre prophète (BP sur lui) dans ces mondanités cela révèle bien l’état où en est notre nation, et si par contre nous rehaussions la place de notre prophète dans nos cœurs et si nous retournions à l’exemple que Allah nous a envoyé en sa personne nous aurons changé notre nation en bien, et suffit pour cela la parole de Dieu : “en vérité, Allah ne modifie pas l’état d’un peuple tant que (les individus qui le composent) ne modifient pas ce qui est en eux mêmes “. Il y a bien des gens qui sont attristés quand vous leur dites qu’il n’est pas permis de célébrer l’anniversaire de la naissance du prophète. Et si nous reprenions la question du temps du prophète (BP sur lui), nous saurions qu’il ne l’a jamais fêté, et Abou bakr non plus, ni Omar, ni Othman, ni Ali, ni quiconque de ses compagnons, jusqu’à ce que cela apparaisse dans les temps modernes. Nous devrions nous assurer de la véracité et de l’exactitude des hadiths que nous supposons agréer ce genre de comportement.
Mais le comble c’est que les gens continuent à célébrer la naissance du prophète après avoir entendu notre avis sur la question. A propos, j’avais rencontré un ami avant la prière du vendredi et nous avons discuté de cela, et juste avant l’émission il m’appelle et me dit que ses enfants lui avaient demandé de leur acheter des gâteaux et il m’a juré qu’il leur avait promit de leur en acheter après que le mawlid (anniversaire de naissance du prophète) soit passé, justement pour que cela ne soit pris comme une fête. Si on me posait encore la question je dirais qu’il est permis de fêter cet anniversaire (et je ne dis pas qu’on doit le faire pour qu’il n’y ait pas de malentendu). Mais alors s’il est permis de fêter l’anniversaire de naissance du prophète (BP sur lui) nous rappellerons à ceux là même que c’est aussi l’anniversaire de sa mort alors nous voyons mal la raison pour laquelle nous mangeons des gâteaux ?
Ce qui nous amène à dire qu’il est permis de fêter cet anniversaire (car quand bien même je dirais qu’il n’est pas permis, les gens le fêteront) mais ce qui importe c’est le comment. Surtout quand on sait que c’est aussi l’anniversaire de sa mort. Alors si nous célébrons cela en jeûnant pendant ce jour là et les treizième, quatorzième et quinzième jours comme cela était de coutume chez le prophète, nous disons que c’est bien. Et si encore nous jeûnons pour remercier Allah parce qu’Il nous a envoyé le prophète comme une miséricorde et que nous prions la nuit pour Le remercier (exalté soit-Il), cette célébration serait alors la bienvenue. Car le prophète avait bien dit :” celui qui jeûne pour Dieu (exalté soit-Il), Dieu l’éloignera de soixante-dix années de l’enfer.” Nous jeûnerons cette journée en remerciement pour Dieu et en amour pour Son prophète. Avons-nous oublié la parole de Dieu (exalté soit-Il) :”dis : si vous aimez vraiment Allah, suivez moi, Allah vous aimera“. Les musulmans connaissent-ils Mohammad ? Saisissent-ils la grandeur de cet homme ? Si la célébration revêt la forme de prière, de jeûne, d’aumônes et de récitation du Coran alors c’est bien. Et nous pourrions aussi organiser une causerie religieuse où des Ulémas discutent de la sira (la vie du prophète) et de ses qualités, invoquer Allah et réciter du Coran, et les gens en profiteront. Mais pour que devienne l’évocation du prophète pour nous, juste un festin ou des confiseries ceci n’est pas du tout convenable. Est-il raisonnable que notre prophète qui a été envoyé pour combattre l’idolâtrie soit évoqué en association avec des objets fétiches ? Ceci est une aberration. Est-il possible que Mohammad soit venu pour ça ? Regardons l’humanité avant la venue du prophète, elle s’enlisait dans l’idolâtrie et la dépravation et même durant le temps de Îssa (Jésus) et cela a duré près de 700 ans jusqu’à ce que vienne notre prophète (BP sur lui) pour arracher l’humanité des ténèbres de l’idolâtrie à l’adoration du Tout Miséricordieux.
Le présentateur demande : pouvez vous nous expliquer quels sont, si je me permets, les honneurs ou bien la tazquia (purification jointe à une approbation absolue) que Dieu a réservés au prophète (BP sur lui) ? Nous lisons dans le Coran que Dieu (exalté soit-Il) a joint son nom au sien dans la profession de foi (achahada) et dans le adhan (l’appel à la prière), et Il dit (exalté soit-Il) : “Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allah” et il dit aussi : “Or c’est à Allah qu’est la puissance ainsi qu’à Son messager et aux croyants“ et “Ceux qui te prêtent serment d’allégeance ne font que prêter serment à Allah”
Premièrement nous ne devons pas dire les honneurs mais la tazkia, car les honneurs renvoient plus à la vie d’ici bas alors que la tazkia vient de Dieu. Beaucoup ont fait l’éloge du messager (BP sur lui) mais la tazkia de Dieu est très chère. Et pour apprendre quelques aspects de la tazkia contenus dans le Coran même nous écoutons cheikh Attia nous réciter quelques versets dans lesquels Allah (Exalté soit-Il) évoque la tazkia de Son messager : ” Ô Prophète! Nous t’avons envoyé [pour être] témoin, annonciateur, avertisseur, appelant les gens à Allah, par Sa permission; et comme une lampe éclairante. Et fais aux croyants la bonne annonce qu’ils recevront d’Allah une grande grâce.”(Al-Ahzab ‘Les Coalisés’ : 45-47) “Certes, un Messager pris parmi vous, est venu à vous, auquel pèsent lourd les difficultés que vous subissez, qui est plein de sollicitude pour vous, qui est compatissant et miséricordieux envers les croyants. Alors, s’ils se détournent dis: «Allah me suffit. IL n’ y a de divinité que Lui. En Lui je place ma confiance; Et Il est le Seigneur du Trône immense» (At-Tawba ‘Le Repentir’ : 128-129)
Grâce à Allah, les exemples de tazkia sont nombreux, nous les trouverons notamment dans le Coran, tels Les qualificatifs de Mohammad (BP sur lui). Souvenons nous qu’on l’appelait le loyal et le véridique avant la biâtha (la venue du message). Les Quraychites lui témoignaient de cette qualité, même après leur dénégation et leur refus de croire au messager, ils laissaient quand même des dépôts chez lui, et ils ne le faisaient pas par exemple avec abou djahl, car si on confiait quelque chose au mécréant, qui est perverti par les vices de la vie, il niera à cause notamment de ces vices. Le messager, quant à lui, avait laissé Ali à sa place quand il avait quitté la Mecque justement pour qu’il rende les dépôts à leurs propriétaires. Et nous avons dit précédemment que le mot hijra (migration) n’est qu’une description du fait or Mohammad a été chassé de la Mecque.
Nous apprenons comment Allah (exalté soit-Il) a purifié les facultés de Mohammad; Il a purifié sa raison “votre compagnon ne s’est pas égaré et n’a pas été induit en erreur“(2) et Il a purifié son verbe “et il ne prononce rien sous l’effet de la passion“(3) et Il a purifié son message “ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée“(4) et Il a purifié son maître “Que lui enseigné (l’Ange Gabriel) à la force prodigieuse, doué de sagacité ; c’est alors qu’il se montra sous sa forme réelle [angélique](6) alors qu’il se trouvait à l’horizon supérieur(7) Puis il se rapprocha et descendit encore plus bas(8) et fut à deux portées d’arc, ou plus près encore(9)(An-Najm ‘L’Etoile’) et décrit ainsi l’Ange Gabriel, l’Ange de l’inspiration qui avait la charge de transmettre le message des cieux à la terre. Et Il a purifié son cœur “le cœur n’a pas menti en ce qu’il a vu“(11) Il l’a purifié de la polémique ” Lui contestez-vous donc ce qu’il voit ?“(12) car quand le messager (BP sur lui) parle il dit toujours la vérité comme cela s’est passé lors de l’événement de l’Îsra’ (l’ascension) quand on avait rapporté les faits à Abou Bakr croyant par là qu’il va discréditer son compagnon et qu’il avait toutefois répondu que si Mohammad l’avait dit c’est que c’est bien la vérité. Car on ne discutait jamais de la véracité des propos du prophète (BP sur lui). Et Il a purifié sa vue ” la vue n’a nullement dévié ni outrepassé la mesure“(17) et Il a purifié sa vision ” il a bien vu certaines des grandes merveilles de son seigneur“(18). Donc Allah l’a purifié avec des mots qui ne se révoqueront pas jusqu’au jour du jugement. Il l’a purifié et Il dit : “et tu es certes, d’une moralité éminente“ et à ce propos Assayeda Aicha l’avait décrit et a dit de lui ” sa morale était le coran” ou ” il était le Coran incarné” là nous devons nous arrêter sur le sens de ce hadith, elle avait dit que sa morale était le Coran, cela veut dire que le prophète (BP sur lui) était attaché aux percepts du Coran et ne s’en déviait pas et s’appliquait à respecter ses injonctions.
Remarquons également une chose; le Coran peut-il être amoindri ou incomplet ? La réponse est sans équivoque que non, donc de même la moralité du prophète est sans faille. Aicha n’avait pas tenu ces propos pour compliment pour le prophète mais un appel pour la “Umma” pour marcher sur les traces de son prophète. Et pour celui qui veut avoir une morale élevée il doit suivre le prophète. Le prophète ce n’est pas juste une commémoration où l’on chante ses vertus, car il était le Coran incarné, il guidait comme le Coran guide au droit chemin. “alif, lam, mim (1) C’est le Livre au sujet duquel il n’ y a aucun doute, c’est un guide pour les pieux (2) (Al-Baqara ‘La Vache’) “le mois de Ramadān au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens…“ (Al-Baqara ‘La Vache’ : 185) tel était donc Mohammad (BP sur lui) un guide et une moralité infaillible.
L’événement de l’ouverture de la poitrine : le présentateur pose une question à propos de cet événement et demande s’il a une relation avec la tazquia
L’événement de l’ouverture de la poitrine a été reçu différemment par les gens. Nous l’acceptons tel que rapporté dans le hadith du prophète (BP sur lui). On en a parlé dans beaucoup de livres de sira comme sirat ibn Hicham et Tabari. Mais nous devons prendre les traits de cette histoire avec le sens de la foi indubitable. Nous entendons fréquemment à propos des gens qui entrent à l’hôpital pour une greffe de cœur ou de foi ou de rein, mais nous n’avons jamais entendu quelqu’un entrer pour changer de conscience ou pour se faire greffer une transparence artificielle. Mais lorsque nous écoutons avec foi la parole de Dieu : “en effet, vous avez dans le messager d’Allah un excellent modèle (à suivre), pour quiconque espère en Allah et au jour dernier” nous nous interrogeons, est ce que Allah a ouvert le cœur du prophète (BP sur lui) juste pour en extirper la haine et la jalousie? Personnellement tout en croyant au hadith, je dis que si tel était le but, Allah aurait pu enlever ces maux de son cœur sans l’ouvrir. Et les exégètes sont scindés en deux groupes quant à l’explication de cet événement. Le premier n’y croit pas, et le deuxième croit en son effectivité en se référant au verset : “N’avons-Nous pas ouvert pour toi ta poitrine ?“. Nous réfutons les deux explications, nous croyons que cette histoire nous a été révélée pour que nous apprenions à chasser la haine et le mal de nos cœurs sans attendre que deux anges viennent le faire pour nous.
L’événement comme rapporté dans le hadith : lorsque le prophète était à la charge de halima saâdia (sa nourrice), des enfants ont accouru chez elle lui dire d’aller voir Mohammad. Le prophète (BP sur lui) raconte que deux hommes étaient venus vers lui et ont ouvert sa poitrine, en ont extrait son cœur et l’ont lavé dans un récipient rempli de foi et de sagesse (et nous ne disons pas un récipient en or ou autre métal pour que les gens disent par la suite il devait être en diamant) nous devons saisir le sens qui intéresse la nation justement pour qu’elle en profite. Et dans une autre version il dit que l’un d’eux en avait saisi un brin noir et dit « voila la part du diable en toi », le hadith est cité dans Al-Boukhari. Et la suite du hadith est intéressante : l’un d’eux dit à l’autre pèse Mohammad, il me pesa en contre partie d’un seul et j’ai prévalu, il lui dit : pèse le avec dix, il me pesa et j’ai prévalu. Il lui dix pèse le avec cent, il me pesa et j’ai prévalu. Il lui dit pèse le avec mille, il me pesa encore et j’ai prévalu, alors il lui dit si tu pesais Mohammad en contre partie de toute sa nation il prévaudra. Ici le sens est grand et profond, car Mohammad (BP sur lui) dépasse toute imagination, et si nous espérons l’éveil de cette nation nous n’avons qu’à emprunter la voie de notre prophète “vous avez dans le messager d’allah un excellent modèle (à suivre)“.
Le présentateur demande si l’événement de la fissure de la lune n’a pas de rapport avec la tazquia
Dieu exalté soit-Il dit :”l’Heure approche et la Lune s’est fendue” un phénomène qui s’est réellement produit du vivant du prophète comme un miracle tangible, mais le plus important ce n’est pas la fissure de la lune mais dans ce qui a précédé ” l’Heure approche” car elle approche depuis maintenant 1425 ans, très véridique est la parole du prophète quand il dit: ” je suis envoyé moi et l’Heure (du jugement) comme ces deux ( en désignant son index et le majeur) “. Mais notre souci doit être le hadith du prophète quand on l’a questionné sur la venue de l’Heure et qu’il a répondu :” que lui avez-vous préparé ?”
Invocation de cheikh ‘Abdillah as-Sa‘dy :
Louange à Allah que nous implorons Seul et que nous n’implorons nul autre que Lui, louange à Allah le dépôt de nos espoirs car si nous espérons en d’autres que Lui nous serons déçus, louange à Allah à qui nous sommes confiés et de Sa confiance Il nous a honorés et il ne nous a pas abandonnés aux hommes sinon ils nous auraient avilis. Que le salut et la paix de Dieu soient sur Son messager dont la naissance a été un printemps, celui qui a été pour son Seigneur un obéissant, et pour le Coran un bon entendeur, et parmi les gens un prédicateur, et de l’éloquence un connaisseur. Que la grâce de Dieu soit sur Son messager, le meilleur qui ait jeûné, le meilleur qui ait glorifié Allah, le meilleur qui ait accompli le pèlerinage, le meilleur qui ait ordonné le convenable et interdit le blâmable. Que la grâce de Dieu soit sur Son messager tant qu’apparaissent les étoiles, que la grâce de Dieu soit sur lui tant que se forment et se croisent les nuages, que la grâce de Dieu soit sur lui tant qu’apparaisse la lumière, et Sa grâce sur lui tant que s’alternent le jour et la nuit. Que la grâce de Dieu soit sur Mohammad le guérisseur des cœurs et leur médication, le bien des corps et leur guérison, et la lumière des vues. Que la grâce de Dieu soit sur Mohammad l’intercesseur et le miséricordieux qui nous révéla que Dieu a accordé pour chaque âme cent mille soulagements proches. O Allah, protège-nous par Ton œil qui ne dort pas, couvre nos péchés, guéris nos maux. O Allah guéris nos malades, fais miséricorde à nos morts, anéantis nos ennemis. O Allah protège nous par Ta protection que Tu as réservée pour tes serviteurs pieux. O Allah je suis le petit que Tu as élevé, le pauvre que Tu as enrichi, le faible que Tu as fortifié, l’opprimé que Tu as fait triompher. Moi qui ne T’ai pas craint dans mon intimité, qui ne T’ai pas obéi en public. Je suis celui qui a osé défier son maître, Tu as été patient envers moi mais je n’en ai pas pris compte, Tu m’as couvert de Ton indulgence mais je n’ai pas eu honte. O Allah embellis nous de Ta couverture, épargne nous Ton blâme avec Ta munificence, Toi qui est le plus sages des juges, le plus généreux, Toi qui couvre les péchés et connaît l’inconnaissable, couvre nos péchés de Ta bonté et pardonne nos félonies avec Ta mansuétude. Nous Te louons pour Ton indulgence après Ta connaissance nous Te louons pour Ton pardon après Ton pouvoir. Et que la paix et la grâce soient sur Mohammad notre prophète bien aimé, ainsi que sur les membres de sa famille et ses nobles compagnons.
Les noms du prophète (BP sur lui) dans le Coran :
Si nous regardons les noms du prophète (BP sur lui) nous constaterons un prodige, et non seulement les noms du prophète mais aussi les noms de ceux qui l’entourent, et dans cela de nombreux signes. Et nous évoquerons d’abord les noms de ceux qui l’ont entouré puis nous évoquerons ceux du prophète. Sa mère se prénommait amena (quiète ou paisible en arabe) alors qu’on ne connaissait pas ce prénom dans le temps, car elle sera la mère de celui qui apportera la quiétude et la sécurité à tout l’univers. Et son père s’appelait Abdallâh (serviteur de Dieu en arabe) alors qu’on appelait surtout abdoulat ou abdoulouza (des noms d’idoles adorées avant la venue du messager) pour que Mohammad soit le fils du serviteur de Dieu, parce que cet homme est le deuxième immolé après Ismail (paix sur lui), et le prophète s’en enorgueillissait et disait je suis le fils des deux immolés. On raconte que Abd-El-Moutalib le père de abdallâh avait voué aux dieux (idoles) de donner en offrande un de ses fils s’il avait eu dix garçons, alors il tira au sort (s’était d’usage) pour désigner lequel à offrir, et à chaque fois le sort tombait sur Abdallâh, il décida alors de le sacrifier, mais les oncles de Abdallâh lui ont conseillé de voir une voyante pour qu’elle lui trouve une solution. La voyante lui proposa de tirer au sort entre Abdallâh et de l’argent et d’augmenter la somme d’argent à chaque fois que le sort tombait sur Abdallâh jusqu’à ce que le sort tombe sur l’argent et c’est ce qu’il fit, et on dit que la somme avait atteint cent mille et il sauva ainsi son fils de l’immolation. On disait aussi que Abdallâh avait une éclat au visage, et le jour où il se rendit à la rencontre de sa femme amena pour sa nuit nuptiale il rencontra une femme qui s’offrit à lui et il refusa, quand il la rencontra après qu’il eut quitté amena elle ne fit pas de même et quand il lui demanda pourquoi, elle lui dit que la lumière qu’il avait au visage avait disparue.
La servante qui aidait Amena durant ses couches s’appelait Baraka (bénédiction en arabe) parce que le nouveau né apportera la bénédiction à toute la terre, aussi celle qui lui donna le sein la première s’appelait Thowaiba (diminutif de récompense en arabe) et après elle Halima Essaadia (respectivement : généreuse et heureuse en arabe), tous ces noms ne sont pas fortuits mais voulus par Allah (exalté soit-Il). Egalement le mois de naissance du prophète est rabia aoul (qui signifie en arabe printemps) ainsi que le pays qui l’a vu naître; la Mecque qui est la terre la plus sacrée pour Allah.
Si nous examinons ses noms à lui nous trouverons des merveilles. Il a été annoncé par Issa (Jésus) et Allah dit en reprenant aissa : “Et quand Jésus fils de Marie : O Enfants d’Israël, je suis vraiment le Messager d’Allah (envoyé) à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d’un Messager à venir après moi, dont le nom sera “Ahmed”. Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent : « C’est là une magie manifeste“ (As-Saff ‘Le Rang’ :6). Certains chrétiens se défendent en disant que ce nom est Ahmed et non pas Mohammad comme celui de notre prophète, mais ils ne savent pas que Mohammad en arabe ne peut pas être porté que par quelqu’un de vivant, et Jésus ne faisait que transmettre ce que Allah lui inspirait, puis Mohammad est venu et Allah lui a inspiré que c’est Ahmed parce que il avait une place unique auprès de Dieu alors Il lui donna un nom qui dérive du mot Al-hamd (louange) l’un des qualificatifs de Dieu qui ne peut être donné qu’à Lui seul. Et si nous lisons le Coran nous trouverons ce mot tout au début de la sourate Al fatihah. Quand Îssa (Jésus) en parla il ne pouvait pas dire Mohammad, il avait dit Ahmed car Allah a choisi le nom qui correspondait au temps du prophète Îssa (que le salut soit sur lui). Comme si la bonne nouvelle apportée par Jésus disait «un messager plus loueur d’Allah (Ahmed) que moi, viendra après moi ».
Le messager dit :” je suis Ahmed et je suis Mohamed, et je suis el aqib et je suis el hacher”. El aqib (qui suit et termine en arabe) parce que il n’ y aura pas de prophète après lui. El hacher (dérivé du mot hachr = rassemblement des gens le jour du jugement) parce que c’est derrière lui que les gens seront rassemblés le jour du jugement dernier. Nous invoquons ce hadith parce que beaucoup de gens commettent une grande erreur en croyant que taha et Yacine sont des noms du messager, car ce ne sont pas des noms du prophète mes des lettres détachées comme celles annoncées au début d’autres sourates telles : ( ka, ain, sad). Car si elles étaient des noms, le prophète les aurait cités dans le hadith qui a précédé. Les gens ont cru que Taha est un nom du prophète en lisant le verset :”Ta-Ha, Nous n’avons point fait descendre sur toi le Coran pour que tu sois malheureux“ en comprenant par là que c’était un discours destiné au messager (BP sur lui) et ceci est faux car Dieu ne s’est jamais adressé au prophète en le nommant mais toujours en le désignant d’un qualificatif tel que ” ô prophète” ou encore “ô messager”, et le nom de Mohamed n’a pas été mentionné dans un discours directe de dieu à son prophète mais plutôt lorsque dieu nous révèle des choses à propos de son prophète tel que “Muhammad n’a jamais été le père de l’un de vos hommes…“ ou ” Muhammad est le Messager d’Allah. Et ceux qui sont avec lui…“. Pour cela nous devons lire ces lettres comme des lettres détachées à l’instar d’autres lettres dans d’autres sourates. Et disons à ceux qui ont nommé leurs fils Taha ou Yacine que ce n’est pas grave mais tirons leur attention qu’ils doivent choisir des noms pour leurs enfants parmi Ahmed ou mohammad. Même si nous consultions les dictionnaires d’arabe nous trouverions la signification de tous les noms arabes sauf Taha et Yacine, et si Dieu le veut quand nous aborderons dans les épisodes à venir le Coran et les miracles linguistiques du Coran, nous discuterons de la signification de ces lettres détachées, car les commentateurs sont divisés quant à leur interprétation et nous recensons plus de seize interprétations différentes, et je dis que ces lettres font parties des secrets du Coran et ceci est l’avis de beaucoup de savants et l’interprétation n’est connue que de Dieu seul.
Comment se fait la prière de Allah sur Son prophète, celle des Anges et celle des Musulmans ?
Dieu dit dans la sourate Al-Ahzab : “Certes, Allah et Ses Anges prient sur le Prophète ; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez (lui) vos salutations“. Il y’ a en arabe des mots qui se trouvent associés à d’autres mots dans la même proposition et il prennent alors le même sens du mot qui précède ou qui suit. Peut-on dire que la prière de Dieu (exalté soit-Il) sur le prophète est la même que celle des Anges ? Bien sur que non, car si le sujet change les actions changent en conséquence, et la prière de Dieu sur le prophète est une grâce et une miséricorde de Sa part, alors que la prière des Anges est une prière adressée à Dieu pour qu’Il comble Son prophète de Sa grâce et de Sa miséricorde, de même notre prière nous les hommes. Pourquoi ? Prenons l’exemple du hadith du prophète :” le religion égale le conseil, nous avons dit pour qui ? Alors il répondit : pour Dieu, Son prophète, Son livre, les savants des musulmans et pour leur commun”. Dans ce hadith encore à chaque sujet est assignée une action différente; le conseil pour Dieu c’est de suivre Ses ordres contenus dans le Coran et de les respecter, le conseil pour le prophète c’est de suivre la sunna, le conseil pour le livre c’est de bien réciter le Coran pas pour la simple récitation mais pour en profiter, le conseil pour les savants des musulmans c’est qu’ils guident la nation dans la voie de la vulgarisation pour qu’elle comprenne au mieux sa religion, et le conseil pour le commun des musulmans c’est qu’ils suivent ce qui a précédé, à savoir les ordres de Dieu, Son prophète, Son livre et leurs savants.
Comment va-t-on prier sur le prophète (BP sur lui) ? Après la descente des versets : ” Certes, Allah et Ses Anges prient sur le prophète ; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez (lui) vos salutations“, les compagnons du prophète ont accouru chez lui et lui ont dit comment va-t-on prier sur toi, alors le prophète leur dit :”dites : Ô Dieu, adresse Tes Salutations à Mohammad et à la Famille de Mohammad comme Tu les as adressées à Ibrahim et à sa famille. Bénis Mohammad et sa famille comme Tu as béni Ibrahim et sa famille. Car Tu es bien le bien loué et l’éternel” et il est notoire chez nous qu’à chaque fois que le nom du prophète est mentionné l’auditeur dit (paix et grâce de dieu sur le prophète) ou ( O Dieu adresse Tes salutations et bénédictions à Ton prophète) et cela ne veut pas dire prier sur lui comme mentionné dans le verset, mais nous devons dire: ” que le grâce et la paix de Dieu soient sur Mohammad” et ceci est une prière de notre part pour que Dieu prie sur Mohammad, car qui sommes nous pour prier sur lui. Et en conclusion disons à celui qui veut prier sur le prophète qu’il dise comme nous l’a enseigné le prophète : que la grâce de Dieu soit sur Mohammad.
Il y’ a aussi une chose importante que nous devons signaler, les musulmans cherchent à savoir ce qu’il faut dire quand on entend mentionner le nom du prophète, et comment doivent-ils prier sur lui, mais il ne nous vient pas à l’esprit de chercher à savoir ce qu’il faut dire lorsqu’on entend mentionner Allah. Et ceci est un avertissement à la nation car nous devons tous vénérer et glorifier Allah à chaque fois qu’on entend évoquer Son nom, en disant par exemple : exalté soit-Il, béni soit Son nom, il n’ y a de Dieu qu’Allah. Et comme nous réagissons à l’évocation du prophète nous devons animer nos cœurs et nos langues par l’évocation de Dieu exalté soit-Il.
Invocation de cheikh Amr Attiyah :
Que dire à ton sujet, ô l’élu de Dieu ?
Tu es une lumière et une grâce pour les croyants
Ton Dieu t’a appelé dans le Coran Mohammad
Les nobles messagers t’ont annoncé
Et les anges derrière toi se sont prosternés
Aucun écrivain ne peut recenser ta grâce
Ni encore les poètes, ô goutte de la rosée
Que la grâce de Dieu soit sur toi éternellement
O étoile de la guidance
O Seigneur accorde nous auprès de Toi une intercession
Et fais de Ton livre pour nous un témoin
Que la grâce et la bénédiction de Dieu soient sur son messager
Finalement le présentateur pose une question à propos de l’intercession, du “bassin” et du “fleuve EL KAWTHER”:
Le docteur répond qu’il s’attardera sur ces sujets dans le prochain épisode si Dieu le veut. Commençons par l’intercession au sujet de laquelle des livres entiers ont été écrits et dont le nombre peut remplir une bibliothèque. Dans le hadith : ” si vous entendez le muezzin répétez après lui, puis appelez les bénédictions de Dieu sur moi…et demandez à Allah de m’accorder Al-Wasilah car celui qui priera Dieu Al-Wasilah il obtiendra mon intercession auprès de Lui le jour dernier”. Al-Wasilah comme l’a décrit le messager (BP sur lui) est un rang dans le paradis qui ne sera donnée qu’à un seul serviteur de Dieu et nous prions Allah qu’elle soit pour Son prophète. Le hadith nous enseigne de répéter après le muezzin sauf quand il dit (aller à la prière et aller à la réussite) vous dites il n’y a de force ni pouvoir que par Allah. Et celui qui prie Dieu pour qu’il accorde Al-Wasilah à Son messager gagnera son intercession le jour du jugement dernier. Et comme l’occasion est celle de la naissance du messager nous devons surtout nous attacher à sa sunna en ce qu’elle comporte d’actes, de gestes et de paroles.
Et en conclusion je prie Allah (exalté soit-Il) qu’il fasse de cette occasion un augure de bien pour nous et pour les musulmans, et nous Le prions de porter secours à nos frères en Irak, en Palestine, au kachmir et en tchétchènie. Et je vous rappelle les paroles de Dieu :”O vous qui croyez ! Si vous faites triompher (la cause d’) Allah, Il vous fera triompher et raffermira vos pas“ et nous devons saisir au mieux le sens de ” Si vous faites triompher (la cause d’) Allah ” et je termine par la parole de Dieu “le secours d’allah est sûrement proche“.
Intervention : le frère Hachem (le présentateur) attire l’attention du docteur sur un nombre important de messages et d’appels qui ont été adressés à l’émission concernant des fatwas et des hadiths auxquels se réfère le docteur, en disant que certaines fatwas du docteur sont opposées à d’autres fatwas prononcées par d’autres oulémas apparaissant sur l’écran, tel le propos du docteur hidaya sur l’interdiction de réciter le coran au chevet d’un mourant ou sur un mort, ou spécifier la sourate Yacine pour ces circonstances. Ou encore ce que vous avez dit à propos de hour el ain dans l’épisode précédent, et finalement le sujet de la fatwas concernant les intérêts bancaires, que pensez vous de tout ça ?
Premièrement : nous avons déclaré au début de notre contribution dans la daâwa (prédication) que nous ne ferons référence qu’aux hadiths avérés (sahih) et nous ne citerons jamais aucun hadith faible (dhaîf) et je ne compte pas ceux qui usent de ces hadiths là parmi les oulémas. Ils prétextent que nous pouvons faire appel à ces hadiths dans le chapitre des bienfaits des actions et moi je dis, que du moment que nous avons des hadiths avérés (sahih) traitant de ces mêmes chapitres nous devons nous en tenir. Quand au hadith sur la récitation de la sourate Yacine au chevet d’un mourant, je défie celui qui prétend sa véracité de nous apporter un seul livre des livres de hadiths sahih pour le lire, contiennent-il ce hadith là ? Nullement, on n’en trouve pas trace dans Al Boukhari ou encore sahih Mouslim, ou mousnad Imam Ahmed, ou Al Bayhaki, ni dans le sahih (avéré) ni dans le hassane (classé moyen dans le degré de véracité). Et si Dieu le veut, quand nous aurons à parler de la mort dans les épisodes à venir, j’apporterai le livre de cheikh el Albani qui est considéré comme le seul savant de notre temps à avoir pu, grâce à son savoir, distinguer le hadith avéré de celui qui ne l’est pas, et il a écrit à ce sujet un recueil des hadiths avérés et un autre sur les hadiths faibles. Et nous montrerons ce livre à l’écran pour démontrer que le hadith dont il a été question précédemment n’existe pas ni dans les hadiths avérés ni dans les faibles. Et nous apporterons aussi le livre dans lequel ce hadith est cité, ou l’on cite des cheiks, mais quels cheikhs ? De qui prenons nous la sunna ? Du prophète à travers les hadiths avérés qui nous sont parvenus. J’ajoute encore qu’il y’a un verset dans la sourate qu’on ne doit pas réciter à un mourant “Voici l’Enfer qu’on vous promettait. Brûlez-y aujourd’hui, pour avoir mécru” (Yâ-Sîn : 63-64). Est-il permis de réciter ce verset à un mourant ? Combien de fois le prophète s’est rendu au chevet d’un mourant parmi ses compagnons, mais on ne l’a jamais entendu réciter la sourate, car s’il l’avait fait nous l’aurions sûrement trouvé dans les livres de hadiths avérés. Qu’ils nous prouvent donc quels sont les livres dont ils avaient tiré cela.
Quand au sujet des hour el ain, nous exposerons si Dieu le veut notre opinion sur le sujet dans l’épisode relatif au paradis. Parce que des gens sans savoir traitent de ce sujet et décrivent les hour el ain comme un amusement qui sera donné aux hommes seuls. Et nous le traiterons selon le Coran et la sunna.
Quand au sujet des intérêts bancaires, il y’en a qui disent que c’est licite sans pour autant apporter la preuve, et d’autres qui disent que c’est interdit et privent par là la nation. Et nous sommes entrain de mener une étude de haut niveau et quand nous aurons fini au mois de Juin, nous exposerons les résultas au public, car nous aurons consulté l’avis de plusieurs docteurs de religion, d’économie et de finance.
L’épisode a été diffusé en date du 02/05/2004