طريق الهداية مترجم

Les obligations du défunt et de ceux qui l’entourent

اسلاميات
Obligations du defunt

Episode de l’émission ‘Tareek Al-Hedaya’ : La Voie de la Guidance

Les obligations du défunt et de ceux qui l’entourent

Dr. Hedaya

On a parlé lors des précédentes rencontres de ce que le malade ou l’agonisant doit faire, car ce dernier est plus proche de la mort que d’autres. Même si la maladie n’est pas nécessairement une cause directe de la mort, celle-ci pourrait être une cause en elle-même. Le malade ne doit pas désespérer de guérir ni de la miséricorde de Dieu. Toute créature mourra, c’est pour cela que le malade doit se rappeler et rappeler ceux qui l’entourent de ce qu’on vit pendant la mort.

Combien de personnes saines sont mortes sans maladie ! Et combien de malades ont survécu longtemps !

Nous devons prendre en compte les paroles du Prophète (S.B sur lui) : ” Rappelez-vous souvent du sapeur des désirs “ pour qu’on se prépare car la mort viendra inéluctablement et est à l’affût de tout être vivant et tout musulman doit comprendre cela. Nous avons dit aussi que l’agonisant doit dire (Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mohamed est son Prophète) et doit répéter cette formule plusieurs fois. Le Prophète (S.B sur lui) nous a recommandés de dire (Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mohamed est son Prophète) à chaque fois que l’on change de position de debout à assis, d’assis à couché ou de couché à debout. Cela nous permettrait de prendre l’habitude et quand nous serons avec les anges de la tombe nous le dirons immédiatement parce que nous nous serions habitués à le dire pendant notre vie terrestre. Le malade doit persévérer à évoquer Dieu et celui qui lui rend visite doit prononcer l’attestation de foi (Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mohamed est son Prophète) et la répéter plusieurs fois même si le malade ne la prononce pas. Le visiteur doit aider le malade à évoquer Dieu et le témoignage de façon intelligente, en disant par exemple devant lui quelques hadiths comme : ” Celui dont les dernières paroles seront : Il n’y a de Dieu qu’Allah, ira au Paradis “ et un autre hadith du Messager, Mu‘âdh était sur la monture derrière le Messager qui dit : “Ô ! Mu‘âdh.” Il répondit : “A ton service, ô, Messager.” Le messager répéta ses mots et Mu‘âdh se tut une seconde et une troisième fois. Il lui dit : “Celui dont les dernières paroles sont “il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah” ou celui qui témoigne : “Il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah et Mohammad est Son messager” Allah ne le fera pas entrer en enfer’’. De ce hadith, une petite parenthèse par laquelle nous apprenons que quand le Prophète (S.B. sur lui) appela Mu’âdh, ce dernier lui répondit puis le Prophète (S.B. sur lui) se tut, Mu’âdh ne l’interrompit pas, cela voulait dire que le Prophète réfléchissait et cette politesse nous devons la pratiquer avec les savants. Nous pouvons nous appuyer sur ce hadith pour convaincre ceux qui disent qu’on entrera en enfer au début puis on partira vers le paradis, le hadith ne dit pas que nous entrerons au paradis mais que nous n’irons pas en enfer, et les compagnons (bénédiction de Dieu sur eux) quand ils entendaient le mot ‘enfer’, ils s’évanouissaient.

 Pour résumer tout ce que nous avons dit sur les obligations du malade ou de l’agonisant :

1) Se rappeler en répétant le témoignage entier (Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mohamed est son Prophète), c’est une condition sine qua none de l’islam et celui qui rend visite au malade doit prononcer cette formule et la répéter.

2) L’agonisant doit être purifié soit par l’ablution ou le ” tayammum ” (les ablutions à sec) en cas d’incapacité d’ablution pour qu’il soit entouré d’anges et pour qu’il ait une grande récompense comme nous l’avons dit dans l’épisode précédent selon le hadith de Bilal. Il faudrait donc faire le rappel à ceux qui rendent visite au malade de l’ablution et de la purification.

3) S’acquitter des dettes : il peut demander de régler ses dettes car après la mort nous serons jugés sur ce que nous avons fait, le Prophète (S.B. sur lui) a dit : ” Il n’y aura plus que les bonnes et les mauvaises actions “. L’Homme doit se souvenir de la mort jour et nuit car c’est la seule vérité absolue dans l’univers. On connaît certainement des gens qui sont morts soudainement, le messager de Dieu a raison de dire : ” Rappelez-vous souvent du sapeur des désirs “

Les obligations de la famille du défunt :

Arrivé à l’agonie, le malade est souvent évanoui et on commence à penser à sa mort, ceux qui l’entourent ont des obligations envers lui puisqu’il est dans l’incapacité de réfléchir et ne peut plus se maîtriser :

1) Lui faire rappeler le témoignage : on a entendu des choses bizarres sur comment les gens doivent-ils faire rappeler le témoignage à un agonisant ? Il ne faut pas que cela soit d’une façon affreuse, et les gens se demandent si on doit insister à ce que l’agonisant la prononce ? La réponse est Oui, car c’est mieux pour lui selon le hadith honorable ” Celui dont les dernières paroles seront : Il n’ y a de Dieu qu’Allah, ira au Paradis “ Si l’agonisant est conscient, on lui fera rappeler de la façon qu’on a cité dans l’épisode précédent et on répétera devant lui (Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mohamed est son Prophète), car à chaque circonstance correspond un langage. Si par contre l’agonisant est évanoui, il faut qu’on insiste à lui faire rappeler le témoignage (Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mohamed est son Prophète) et dans ce cas, on peut s’appuyer sur Certains hadiths dont l’authenticité n’a pas été prouvée, par plus de vertu et pour arrêter tous les expédients. Et le hadith dont nous parlons est celui qui dit qu’au moment de l’agonie, le diable arrive sous forme des proches du malade déjà morts qui lui disent qu’ils sont morts chrétiens, juifs ou autres. Il faut être rassuré pour celui qui vit longtemps dans la foi, et il faut s’inquiéter dans le cas contraire, et insister à lui faire rappeler le témoignage car le Coran nous a appris à prendre nos précautions. Combien de personnes sont mortes en levant le doigt pour le témoignage et l’unicité de Dieu. Il est du devoir de la famille de faire en sorte que l’agonisant meure en disant (Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mohamed est son Prophète)

 2) L’invocation pour lui et chez lui : l’invocation pour le malade est connue ; l’invocation chez lui c’est pour l’invocateur lui-même et nous comprendrons le sens de ce sujet le jour du jugement dernier, et quand Dieu dit (Dieu a dit) c’est certifié même si le verbe est au passé comme il est stipulé dans le hadith Qudsi : ” O fils d’Adam, Je suis tombé malade et tu ne M’as pas rendu visite. Il dira : O Seigneur, comment puis-je Te rendre visite quand Tu es le Seigneur des mondes? Il dira : Ne savais-tu pas que Mon serviteur Untel était tombé malade, et tu ne l’as pas visité? Ne savais-tu pas que si tu l’avais visité, tu M’aurais trouvé avec lui?” Ce hadith Qudsi montre que l’invocation chez le malade est acceptée, dans le même hadith Qudsi, il y a : ” O fils d’Adam, Je t’ai demandé de la nourriture et tu ne M’as pas nourri. Il dira : O Seigneur comment puis-je Te nourrir quand Tu es le Seigneur des mondes? Il dira : Ne savais-tu pas que Mon serviteur Untel t’a demandé de la nourriture, et que tu ne l’as pas nourri? Ne savais-tu pas que si tu l’avais nourri, tu aurais trouvé la récompense (d’en avoir fait autant avec Moi) ? “, l’Homme doit donc donner à manger à celui qui lui en demande, quand un mendiant te demande quelque chose et tu as un doute qu’il le mérite (exemple des enfants qu‘on croise dans les rues) mais quand il te fait comprendre qu’il veut manger, tu dois le faire pour être récompensé par Dieu, et à la fin du hadith Qudsi : ” O fils d’Adam, Je t’ai demandé de la boisson et tu ne M’as pas donné à boire. Il dira : O Seigneur comment puis-je Te donner à boire quand Tu es le Seigneur des mondes? Il dira : Mon serviteur Untel t’a demandé à boire, et que tu ne lui pas donné? Si tu lui avais donné à boire, tu aurais sûrement trouvé la récompense (d’en avoir fait autant avec Moi) “, ce hadith mérite la réflexion.

Celui qui rend visite au malade est entouré d’anges à l’aller et au retour, le Prophète (S.B. sur lui) a raison de dire : ” L’état du croyant est étonnant, tout ce qui lui arrive est bon. S’il lui arrive un bonheur, il remercie (Allah) ce qui est mieux pour lui et, s’il lui arrive un malheur il patiente, ce qui est mieux pour lui “. Nombreux sont ceux qui lisent la sourate ” Ya’sin ” pour leurs morts, et on trouve dans quelques livres que les maîtres parlent des bienfaits de la sourate ” Ya’Sin ” même si le Prophète (S.B. sur lui) n’en a jamais évoqué et dans la sunna il n’a jamais été dit que le Prophète (S.B. sur lui) lisait ” Ya’Sin ” ou autre sourate du Coran pour l’un de ses compagnons morts à son époque, par contre le Prophète (S.B. sur lui) priait pour eux comme convenu dans la sunna. La sourate ” Ya’Sin ” contient beaucoup de versets de châtiment et cela pourrait fatiguer l’agonisant en l’écoutant, et si on insiste à lire le Coran, on peut lire quelques versets comme la sourate ” Al-Ikhlâs ” (le monothéisme pur) ou d’autres versets parlant de clémence et de pardon. Le Prophète est entré chez Abou Salama sur son lit de mort et lui a fermé les yeux, le hadith dit : ” Fermez les yeux du mort parce que le regard suit l’âme “, mais nous devons faire attention à ne pas fermer les yeux avant que l’âme quitte le corps, cela n’a jamais été dit dans la sunna. La raison pour laquelle nous devons fermer les yeux du mort, c’est parce qu’il est permis à sa famille de le voir et l’embrasser et si elle le voit les yeux ouverts, elle peut en être touchée. Il est très répandu d’orienter le mourant vers la qibla (côté vers lequel les musulmans se tournent au moment de la prière) même si cela n’a jamais été mentionné dans la sunna. Qu’est ce que cela apportera à un mécréant si on l’oriente vers la qibla ? C’est quoi le plus important la qibla ou l’avenir? C’est l’avenir qui est le plus important évidemment, et ce que nous recommandons c’est de prononcer plusieurs fois ” Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mohammed est son Prophète ” et pas besoin de tourner l’agonisant vers la qibla ou de lire la sourate ” Ya’sin ” ou autre sourate.

3) Les personnes en état d’impureté et les femmes en période de menstrues et de lochies ne doivent pas rentrer chez le moribond sauf en cas d’extrêmes urgences pour que l’agonisant soit entouré d’anges. Et je trouve personnellement que: c’est bien d’être en état d’ablutions quand on assiste à une agonie car les anges assistent à la mort. Celle-ci a ses propres anges.

 4) Dès que le mourant aura rendu son âme, sa famille doit se précipiter d’acquitter ses dettes s’il en a avant même de prier pour lui à la mosquée, la preuve en est qu’un des Compagnons mourut et on demanda au Messager de faire la prière des morts pour lui. Il leur demanda : “Est-ce que votre ami a une dette à payer ? Ils lui répondirent : “Oui, deux dinars.” Il leur dit : “Faites la prière pour votre ami.” Abû Qatada répondit : “Moi, je les paye.” Le Messager dit : “Tu en es responsable, ils seront accrochés à ton cou, à ta conscience et dans tes biens et le mort en sera libéré.” L’homme répondit : “Donc, c’est ainsi.” Le Messager fit la prière pour l’homme et le lendemain dit à Aba Qatada : “Qu’est-il arrivé avec les deux dinars ?” Il lui répondit : “Il est décédé juste hier, ô Messager d’Allah.” Le lendemain le Messager (S.B. sur lui) lui demanda de nouveau : “Qu’est-il arrivé aux deux dinars ?” Il répondit : “Je les ai payés, ô Messager d’Allah.” Il lui dit : “Maintenant son corps s’est refroidi.” Cela, bien que Abû Qatada en eût porté la responsabilité de la dette et que le Messager (S.B. sur lui) en avait libéré le mort. C’est pour cela que la famille du défunt doit se dépêcher de régler ses dettes ou demander pardon au prêteur pour que le mort se repose. La famille du défunt peut aussi prendre la dette sur son compte si le créancier accepte de reporter le règlement et pour que le mort soit innocent de cette dette. Nous devons penser à la parole du Prophète (S.B. sur lui) : ” Il n’y aura plus que les bonnes et les mauvaises actions “. L’acquittement des dettes est donc une chose très importante.

 5) Couvrir tout le corps du mort avec un tissu entier ou avec son propre vêtement de la tête aux pieds sauf pour le pèlerin sacralisé dont la tête reste découverte et d’après le prophète (S.B. sur lui) il doit être lavé avec de l’eau et du ” sidr ” (jujubier), il ne doit pas être momifié, ni parfumé et sa tête reste découverte. Il sera ressuscité dans l’au-delà en pèlerin (enveloppez le dans ses deux draps de pèlerin). Si c’est une femme elle sera ensevelie dans son vêtement, c’est pour cette raison que nous nous pouvons demander à Dieu d’être des martyrs pour sa cause ou mourir quand on est pèlerin sacralisé. Et comme il est dit précédemment, le vêtement du pèlerinage rappelle les gens du linceul et c’est pour cette raison que la mort pendant le pèlerinage a une très grande valeur.

 6) Enterrer le défunt dans le lieu de sa mort et c’est ce que le Prophète (S.B. sur lui) nous a recommandé car c’est plus simple, plus facile et plus satisfaisant, toute terre appartient à Dieu et le Prophète (S.B. sur lui) nous apprend une morale et nous aurons besoin de plusieurs épisodes pour l’étudier et se demander pourquoi nous enterrons les morts? On y reviendra en détail dans les prochains épisodes si Dieu le veut. Même si le défunt avait demandé à sa famille de l’enterrer dans un pays particulier près de son père par exemple, la famille devrait choisir le mode le plus simple car le pays du défunt, son père ou autre ne peuvent rien lui apporter, nous savons que parmi les cinq inconnus, ce que Dieu dit dans la sourate ” Luqman ” (Et personne ne sait dans quelle terre il mourra), la tombe de celui qui est mort dans la mer ou dans l’air est sa mort. Nous devons donc nous référer à la sunna et que Dieu pardonne celui qui s’est trompé. Nous présentons ces sujets pour tout le monde et pas seulement pour les musulmans, il faut donc consulter la sunna et l’appliquer.

7) Laver le mort le plus tôt possible, et là nous remarquons que dans nos capitales et villes, les bureaux du ministère de la santé ferment vers 14h ou 15h et on ne peut avoir l’autorisation de l’enterrement, mais la mort n’a pas d’heure et il se peut qu’un musulman meure l’après-midi et même s’il y a suffisamment de temps avant le coucher nous serons obligés d’attendre le lendemain pour déclarer sa mort et l’enterrer. Par contre dans les villages et campagnes le médecin est présent jusqu’à des heures tardives ou bien il est joignable à n’importe quel moment, et le Prophète (S.B. sur lui) nous a recommandé de ne pas reporter l’enterrement au lendemain, de le laver, l’ensevelir et le préparer le plus tôt possible. Il est permis à la famille de le voir et l’embrasser et le Prophète (S.B. sur lui) l’a fait avec son fils Ibrahim mort très jeune, et il a dit : ” L’œil pleure, le cœur est soumis et nous ne disons que ce qu’Allah agrée mais nous sommes tristes pour ton départ Ibrahîm “ ‘Abdr-Rahmân ibn ‘Awf et Ibn ‘Abbâs en étaient étonnés. Ils dirent : “Et même toi, ô Messager d’Allah ?” Il leur répondit : “C’est une miséricorde d’Allah.” Néanmoins, il n’est pas interdit de pleurer, ce qui est interdit c’est de pousser des cris, se frapper le visage, se déchirer les habits ou de dire ce qui offense Dieu.

Le deuil pour un mort est de trois jours seulement sauf l’épouse qui doit observer le deuil de son mari pendant 4 mois et 10 jours comme a mentionné le saint Coran.

Quand on parle de la mort, on parle d’une vérité absolue qui nous emmène à la vie éternelle, et il y a un hadith important qui dit : ” Le mort souffre avec les cris poussés à sa mort “ et les gens disent que Dieu dit dans le Coran ( Nul ne portera le fardeau d’autrui ) et là il n’y a pas de contradiction entre le hadith et le Coran, le hadith veut dire que le mort souffre des lamentations si c’est lui qui a demandé de le faire, et beaucoup de gens demandent de ramener des femmes pour se lamenter à leurs funérailles et c’est ce que veut dire le hadith. Dans ce cas, il vaut mieux ne pas appliquer le testament du défunt, ce hadith est significatif.

Les questions des téléspectateurs pendant l’épisode :

Première question : L’une des téléspectatrices a posé la question suivante : sa belle sœur morte après une maladie qui a duré quelques semaines, qu’est ce qu’ils doivent faire pour augmenter ses bienfaits car ils l’aiment énormément et ils sont malheureux de son départ. Elle a demandé aussi au Docteur de dire un mot à la mère de la défunte car sa fille est morte entre ses mains, et la mère est une femme croyante, louange à Dieu.

Réponse : Que Dieu lui accorde sa miséricorde ! Qu’elle soit au Paradis ! Sa mort entre les mains de sa mère a des bienfaits pour elle et pour sa mère. Quand le serviteur endure au moment où son bien aimé (enfant) meurt, Dieu lui construit une maison au Paradis nommée ‘maison des louanges’ comme c’est mentionné dans le hadith Qudsi où Dieu parle à ses anges (Vous avez pris l’âme du fils de mon serviteur ?” Ils répondent : “Oui.” Il leur dit : “Et qu’est-ce qu’il a dit ?” Ils disent : “Il T’a loué et dit la formule du “Istirjâ‘”(celle qui dit, nous sommes à Allah et c’est à Lui que nous retournons).Il leur dit : “Bâtissez pour lui une maison au Paradis appelée la maison des louanges). Dans le hadith, Dieu interrogera les anges car ils ont dit au moment où Adam a été créé (Vas-Tu y désigner un qui mettra le désordre et répandra le sang, quand nous sommes là à Te sanctifier et à te glorifier ?). Dieu veut montrer à ses anges son savoir (Je sais ce que vous ne savez pas) et que l’homme sera parmi mes serviteurs qui me glorifient et qui me louent. Et dans le hadith Qudsi il y a le mot (fruit du cœur = amour) qui valorise l’amour pour que cela soit récompensé si Dieu le veut. L’endurance de celui qui a perdu son fils doit provenir du cœur et ne doit pas être que des mots. Il doit endurer et croire et se soumettre au destin de Dieu. Le messager de Dieu (S.B. sur lui) fût au cimetière devant une femme qui avait perdu son fils, elle se frappa et se déchira les vêtements, le Prophète dit à la femme qui l’ignorait :”soit endurante ! Elle lui répondit : laisse moi tranquille, le Prophète l’a laissé et quand elle a su que c’était le messager de Dieu elle est partie le voir en disant : j’ai fait ce que vous m’avez dit, il lui a répondu : l’endurance doit se manifester au premier choc”.

Qu’est ce qu’il faut faire pour elle ? Le Prophète (S.B. sur lui) nous donne une solution claire quand il recommandait aux musulmans : ” J’ai laissé parmi vous ce à l’aide de quoi vous ne serez jamais perdus après moi si vous vous y tenez, le Livre D’Allah et mes traditions “ il ne nous a pas recommandé de terminer la lecture de tout le Coran ni de rassembler une trentaine de cheikhs pour que chacun d’entre eux lise une partie du Coran ou autre de ce que nous entendons dire. Cela n’a jamais été mentionné dans la sunna, le Prophète (S.B. sur lui) a dit : “A la mort du serviteur, il n’y a plus d’actions qui comptent pour lui à part un fils pieux qui fait des invocations pour lui, une science qui profite ou une charité dont l’effet dure dans le temps “. Le Prophète en a bien spécifié trois et pas trente et la plupart des savants approuvent que le défunt lui-même ait fait la charité dont l’effet dure dans le temps quand il était vivant, et personnellement je pense que d’après le hadith honorable : ” Toi et ton argent pour ton père “, l’homme peut faire une aumône pour sa famille de son propre argent et qu’il se dit que cette aumône est pour untel, il peut par exemple mettre à disposition des livres de Coran dans les mosquées ou des livres précieux de sciences. L’aumône doit être de valeur et surtout utile. Une science qui profite, quand le défunt est un scientifique ou écrivain ou autre et laisse des livres utiles pour les étudiants, et à chaque fois qu’une personne s’en sert, le défunt a la même récompense. Un fils pieux qui fait des invocations pour lui, le Prophète (S.B. sur lui) n’a pas dit son fils mais un fils et il peut être n’importe qui, pas nécessairement le fils du défunt, nous pouvons invoquer pour qui nous voulons, pour un ami, un oncle, un voisin ou autre musulman et c’est considéré comme (un fils pieux qui fait des invocations pour lui). On peut conclure de tout ce qui précède que l’invocation est la meilleure chose pour le mort, c’est pour faciliter la tâche aux musulmans. C’est quoi le plus facile, est-ce de dire : Dieu pardonne lui ! Dieu accorde-lui Ta Grâce ! Ou de faire quelque chose pour le défunt ? Evidemment l’invocation est plus simple, et il n’a pas été mentionné que le Prophète ou ses compagnons lisaient la sourate ‘Al-Fatiha’ (l’ouverture) dans les tombeaux des musulmans ou le Coran ou autre, ils invoquaient en faveur de leurs morts, l’invocation est donc le mieux.

Deuxième question :

L’une des téléspectatrices s’interroge au sujet de son mari qui était un homme pieux, il est décédé et a laissé un terrain et de l’argent, est-ce possible de construire une mosquée dans son village avec l’argent qu’il a laissé ?

Réponse :

Oui, s’il n’y a pas une autre mosquée dans ce village, la téléspectatrice répond qu’il y en a une petite dans un immeuble, le Docteur approuve la construction de la mosquée sur le terrain que le défunt a laissé et avec son argent et il sera récompensé lui et ses pieux enfants, la preuve c’est qu’ils ont posé une telle question, l’épouse aussi sera récompensée car elle est tellement fidèle à son mari, ils veulent tout faire pour que leur défunt soit récompensé même après sa mort. Ce défunt était bienfaisant envers lui-même et envers sa famille, il a bien choisi son épouse et bien éduqué ses enfants. Et parmi les invocations qu’il y a dans le hadith (un fils pieux qui fait des invocations pour lui) il y a l’invocation de la famille du défunt, celui qui entrera dans la mosquée qu’ils vont construire invoquera pour lui aussi. Je vous propose d’appeler cette mosquée, mosquée du Miséricordieux ou mosquée de la miséricorde ou piété, et mosquée du Miséricordieux est le meilleur des noms, Dieu dit : (Les mosquées sont consacrées à Allah : n’invoquez donc personne avec Allah)

Troisième question :

Le présentateur de l’émission se demande si le fait de mourir à la Mecque ou à Médine est privilégié plus qu’ailleurs ? Ou encore le fait de mourir au mois de Ramadan ?

Réponse :

Cela concerne le chapitre des signes de consentement et nous en parlerons dans les prochains épisodes si Dieu le veut. On peut dire que c’est un signe d’admissibilité le fait de mourir en pèlerin ou aussi en martyr, et on disait : ceux qui savent pleurent pour une bonne fin, les connaisseurs souhaitent une meilleure fin et nous demandons à Dieu de nous donner tous une meilleure fin. Bien sûr, la mort en martyr, la mort du malade endurant ou la mort à la Mecque, à Médine ou à Arafat sont des signes de consentement si Dieu le veut. Et nous avons dit précédemment que celui qui connaît la valeur de sa rencontre avec Dieu est un Homme bienfaiteur, car le bienfaiteur c’est celui qui veut rencontrer Dieu.

Le présentateur se pose la question: est-ce que la vitesse avec laquelle les funérailles se déplacent influe sur l’admissibilité ? Le Docteur répond que ces choses nécessitent une réflexion et nous sommes responsables de notre religion, ce n’est pas une question de cercueil car celui-ci n’a pas de volonté. Cela n’apporte rien du tout, si nous mettons le cercueil sur une voiture, qu’est ce qui se passe ? Le musulman doit être intelligent et logique et si c’était vrai, le cercueil du Prophète s’envolerait et nous nous envolerions derrière, ce qui n’était pas le cas. Il faut donc être prudent et faire attention à ce que nous disons car nous représentons le cerveau de l’Islam.

Quatrième question :

L’une des téléspectatrices appelle pour poser la question: mon père est décédé avant d’acquitter une dette que nous ignorions et nous l’avons appris le jour de son enterrement. Le créancier était mon oncle (son frère) qui nous a dit qu’il lui pardonnait. Une semaine plus tard, mon oncle nous a demandé de régler la dette et nous l’avons fait, est-ce que c’est correct ? J’effectue deux Rak’as pour Dieu dans l’intention de demander pardon pour mon père, est ce que c’est permis ? Nous avons également construit des tombes pour les pauvres, est-ce que c’est considéré comme une aumône qui perdure?

Réponse:

Que Dieu lui accorde sa Miséricorde, et je demanderai au frère qui a pardonné au début et n’a pas tenu sa parole, pourquoi ? Le frère a la priorité de régler la dette de son frère et si ce mort n’avait pas d’enfants, ce serait à lui de le faire, que Dieu lui pardonne. Nous lui rappelons l’histoire d’Abû Qatada qui a réglé la dette d’un musulman qu’il ne connaissait pas et qui n’avait aucun lien familial avec lui, tout simplement parce qu’il voulait que le Prophète prie pour lui. Et nous disons à la sœur concernant les deux Rak’as, continue à les faire pour Dieu et fais des invocations de miséricorde pour ton père pendant ta prosternation ou à la fin de la prière après le salut, et nous lui disons : « si tu les faisais en ayant la Niya (l’intention) de demander à Dieu de pardonner ton père, continue à les faire, mais pour Dieu et fais des invocations pour ton père de ce que tu veux. » Le musulman corrige ses actes après avoir appris les bons (Prenez ce que le Messager (S.B. sur lui) vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en). Concernant l’aumône, oui il s’agit bien d’une aumône qui perdure et je dis que vous avez bien fait, la construction des tombes pour les pauvres est considérée comme une aumône courante, je l’encourage et j’espère que les associations de bienfaisance consacreront une partie de leur budget de l’aumône pour construire les tombes des pauvres.

Episode diffusé le 25/04/2004